mardi 31 décembre 2024

Autour de Finestras


Notre prochaine étape va nous emmener un peu plus à l'Est au niveau de la frontière entre l'Aragon et la Catalogne.
En effet, deux belles randonnées nous ont tapés dans l'oeil dans ce coin-là. 
Nous prenons donc la direction de Viacamp. Sur la route, la ville de Barbastro nous permettra de refaire le plein de carburant et quelques courses. 
L'objectif du jour est d'aller admirer les murailles de Finestras. La formation rocheuse est parfois affublée sur certains panneaux du surnom de Muraille de Chine. 
Nous roulons donc jusqu'au village de Viacamp. A partir de là, l'accès aux Murailles est bien fléché. A un moment donné on quitte la route pour prendre une piste (là aussi c'est bien indiqué). J'avais lu un peu de tout sur cette piste d'ailleurs mais en fait, par temps sec, elle est bien roulante et parfaitement praticable avec une simple berline jusqu'au parking (voir plan ci-dessous). 

 

L'état de la piste : 

Je dirais que jusqu'au village de Finestras, cela pourrait même encore passer en voiture mais c'est nettement plus risqué et puis c'est quand même mieux de finir en marchant afin de s'imprégner du site tout en lenteur. 

Pour la trace GPX, c'est là: Murailles de Finestras

Pour ceux ou celles qui n'ont pas l'habitude, les explications ici : 

https://wikiloctomapsme.blogspot.com/

Dès le départ, on entrevoit l'embalse de Canelles:

Qu'on distingue de mieux en mieux au fur et à mesure de notre progression:


On arrive en vue du village abandonné de Finestras autrefois réputé pour sa production oléicole. Le barrage n'a pas inondé le village mais ses cultures. Autant dire que ses habitants n'avaient pas d'autres moyens que de partir...

Le clocher de l'église paroissiale: 




Le village est non seulement abandonné mais aussi désert aujourd'hui en cette chaude journée d'été.

Et puis apparaissent celles pour lesquelles nous sommes venus: 




On constate hélas que l'eau n'arrive plus au pied des murailles. Le niveau du bassin a considérablement baissé (on voit bien la trace sur la photo du dessus).




On peut observer sur cette photo les ruines du château médiéval et de la chapelle San Vicente (11ème siècle) construits sur cette fine tranche de terrain entre les crêtes rocheuses. Ce qui leur conférait un sacré rempart naturel.


On monte aussi à la chapelle de San Marcos qui domine le village et le bassin de Canelles.


Ne pas hésiter à pousser la porte (ouverte à notre passage) de cette chapelle: 



On aura mis 3h30 depuis le parking en tout en prenant de nombreuses pauses sur le parcours. 
Le site mérite vraiment une visite. Je dois bien vous avouer, et pour employer une litote au passage, qu'on n'a pas eu froid lors de cette randonnée. La contrepartie à cette belle suée a été une absence quasi totale d'humains sur le parcours. 
Il est temps de nous rendre à notre hébergement du soir et ce ne sera d'ailleurs pas un camping: l'auberge de Montfalco.


Pour y aller, il faut retrouver la route et partir à droite en direction de l'auberge. Là aussi c'est indiqué et impossible de se tromper car cette route n'a aucun embranchement et finit justement à l'auberge. 
Les deux derniers kilomètres sont une piste là aussi très roulante. 
Mais avant, en roulant sur la piste, nous profitons de la vue qu'on n'avait pas à l'aller :





Sur la route bitumée en direction de l'auberge, vous verrez un village abandonné sur votre droite nommé Estall, n'hésitez pas à y consacrer quelques minutes en essayant parfois de vous frayer un passage entre les ronces...
La chapelle, enfin du moins ce qui en reste, est assurément à voir.


 



Nous arrivons à l'auberge vers 18h. Le bâtiment, vestige d'un village déserté comme tous ceux aux alentours, a été complètement restauré pour en faire un hôtel restaurant. 


 Le temps de s'installer et de prendre une douche et le dîner est déjà servi sur la terrasse qui jouit d'une vue imprenable sur le bassin de Canelles: 






Nous avons choisi la pension complète pendant deux jours car moins que la difficulté de se ravitailler aux alentours il était aussi normal d' honorer les personnes qui ont eu le courage de s'installer ici et faire revivre quelque peu la région.
En plus d'avoir une cuisine simple, copieuse et goûteuse (tout est cuisiné sur place), l'auberge pratique des prix très raisonnables: 292 euros pour les 2 nuits en pension complète pour 2 personnes. 
Pour réserver, c'est ici: Auberge de Montfalco

La deuxième randonnée qui nous a attiré dans le coin est celle qui nous fera découvrir le Congost du Mont Rebei.
L'avantage du jour sera de laisser la voiture sur le parking car un des départs de cette randonnée démarre justement de l'auberge. 
Egalement, c'est à partir de ce départ qu'on emprunte les deux séries de pittoresques escaliers en bois posés le long de la falaise. 
Attention pas de point d'eau sur le parcours hormis à la Fuente de Montfalco qui ne se trouve qu'à 600 m de l'auberge. L'objectif du jour est d'aller jusqu'à Masieta (toilettes, boissons et souvenirs mais pas de robinet d'eau) et de revenir sur nos pas.
Pour la trace GPX, vous pouvez la trouver là mais c'est impossible de se perdre car tout est bien fléché et très évident: https://www.visorando.com/randonnee-congost-de-mont-rebei-et-passerelles-de-/

Nous commençons la randonnée par un chemin en descente: 



La première série de 139 marches: 
Vue du dessous, cela parait spectaculaire mais ça se monte très bien et elles sont bien protégées par un garde fou. 




La deuxième série de 215 marches:


La première passerelle qui nous fait passer de l'Aragon à la Catalogne:





La rivière de la Noguera Ribagorçana responsable (mais pas coupable) du façonnement de ce merveilleux paysage. 
On peut d'ailleurs se baigner à cet endroit. Une corde a été placée pour faciliter la descente (abrupte) et aussi la remontée !




On aperçoit déjà la partie du sentier creusé à même la paroi:


C'est à cet endroit que se trouve le passage le plus étroit, le "Congost"entre les deux parois de la montagne.



Juste après le canyon s'élargit:




Et nous marchons jusqu'à la Masieta où une boisson fraîche prise à l'ombre nous fera le plus grand bien.
Retour ensuite par le même chemin. On se croise à des endroits parfois étroits mais tout le monde est respectueux et on laisse passer en premier ceux et celles qui paraissent le moins à l'aise. 

Il y a du monde mais ce n'est pas la foule des grands jours au vu de la difficulté du sentier. 






Bilan

De la 2ème passerelle à Masieta c'est beaucoup moins spectaculaire. Le seul intérêt à mon avis réside dans la perspective de la boisson fraîche. On aura mis 8 h en tout avec une pause pique-nique d'une heure. 
Finalement la fontaine située à 600 m de l'auberge nous aura bien dépanné car nous n'avions plus d'eau. 
Deuxième nuit à l'auberge, toujours rien à redire. Nous sommes un dimanche soir et par rapport à hier, l'auberge s'est bien vidée. 

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